13 novembre, 2009

la planète du singe-9



Page terminée, suite aux études publiées au message précédent.

06 novembre, 2009

la planète du singe-8



J'ai bien cru que je ne m'en sortirais jamais, de cette page... Moi qui pensais aller plus vite à la gouache qu'à l'acrylique.
Sans rire, je suis à peu près désespéré.
Commençons par un peu de making-of...

Dans cette page, en miroir du premier album, Peï-Peï rédige la chronique des aventures du Roi des Singes, qu'il a bien connu, comme le savent les quelques lecteurs du tome 1. "Essaye de rediger" serait plus juste... comme on le verra dans la page définitive.

C'est le lever du jour dans la tour des singes.
J'avais fait d'autres images de ciels chargés, et cette fois, je ne voulais pas me rater en finissant avec des valeurs trop saturées qui mangeraient le premier plan. Et je voulais aussi un contraste assez marqué avec les ombres à l'avant.

C'est parti pour quelques recherches...

Un début beaucoup trop orange, trop saturé, premier plan trop clair. Exactement ce que je ne voulais pas faire... Heureusement que je ne me suis pas lancé directement.


Je suis asse content de la première image, que je reprends aussitôt, pour voir si je retrouve mes couleurs, et pour essayer de donner aux nuages des formes plus dessinées et plus évocatrices.

Et puis tout de même, les couleurs du ciel me semblent trop saturées. Je ne perds pas de vue qu'elles formeront l'arrière plan de la plupart des cases de la page.

Je repars pour une petit recherche, en m'efforçant de trouver une autre gamme, moins saturée, à base d'ocre assez jaune, et de bleu très légèrement violacé. J'essaie aussi de poser des contrastes très doux pour dessiner les nuages. Et c'est un vrai casse tête parce que je ne suis encore habitué ni aux variations de couleurs au séchage, ni au variations de luminosité dues à l'éventuelle superposition avec une couche inférieure.

Voilà, un peu pressé par le temps (non ?) j'en reste à cette dernière étude.

Pour l'anecdote, elle à l'air légèrement mouillée hein ? C'est ce qui arrive quand on laisse une nuit entière un carnet ouvert, un pot d'eau, et deux chats dans 15 m².

Là aussi j'étais content de ne pas m'être lancé directement sur le définitif.

A suivre...

05 octobre, 2009

La planete du singe - 7





Planche définitive, suite aux croquis du message précédent.
Les singes rêvent. Ils songent à leur Roi. Chacun l'imagine selon sa fantaisie.

21 septembre, 2009

La planete du singe - 6



Recherches et croquis pour la deuxième planche du Roi des Singes, volume 2.
D'une manière générale, sur cet album, j'essaye de travailler de façon plus détendue, plus instinctive qu'auparavant. Après avoir dessiné en amont, j'aborde chaque page séparément, du dessin à la couleur, pour ne pas me retrouver dans trois mois à ne faire que de la gouache.

Avant chaque page, je dessine des dessins rapides pour asseoir la composition:



Ensuite, je fais des "brouillons" de dessins, parfois peu, parfois beaucoup, jusqu'à ce que j'ai l'impression d'avoir trouvé ce qu'il faut. Etape très subjective, souvent peu plaisante, c'est l'étape la plus laborieuse puisque c'est celle pour laquelle je n'ai aucune facilité.






Puis je passe- ou j'alterne avec des recherches de couleurs, plus ou moins poussées...




A suivre ...

11 septembre, 2009

Nocturne

On m'a proposé de participer à un recueil collectif de bande-dessinées adaptées de poèmes érotiques du patrimoine (comprendre libres de droits...) littéraire français.

J'ai choisi et illustré "Nocturne", de Renée Vivien, écrit en 1901.

Vu le temps dont je disposais pour ce travail, je me suis laissé porter par mes pinceaux, et j'ai improvisé les quatre pages, approximations anatomiques et autres contours de traviole compris, après m'être imprégné longtemps du poème.

En résulte ces planches kitchissimes, dans lesquelles bizarrement j'ai eu le sentiment de pouvoir m'exprimer très librement. Travail extrêmement agréable, donc, ce qui pour un recueil érotique est déjà pas mal, non ?

Je ne publie pas ici la dernière planche, qui se termine sur une image pornographique.

Il y a du texte sur la seconde et troisième planche.






03 septembre, 2009

La planète du singe- 5



Retour, enfin, aux aventures de Sun Wukong. Cette fois pour de bon, sauf catastrophe naturelle.

Première planche, après pas mal de temps consacré au scénario.

Pour ce volume 2, j'ai changé de technique, et expérimenté la gouache, dont on m'a vanté la finesse des pigments et l'intensité des couleurs.

Ce n'est pas forcément visible sur mes très mauvais scans (comme toujours...) mais c'est vrai. Je me sens comme un poisson dans l'eau, ou Borlo devant un open-bar.

Quelques peintures rapides pour se faire la main...





Et je me lance, grand avantage de la gouache, dans des études de mise en couleur qui permettent des réglages très précis, et une exploration pointue de la palette possible avec mes quelques tubes.










Cette dernière recherche me satisfait, j'attaque le définitif, en me promettent d'éteindre un peu les pelages des singes, et de réduire les contrastes sur les montagnes au second plan.




Quand j'avais l'idée de faire du Roi des Singes une vraie série régulière- ce qui est peut-être à nouveau envisageable- je voulais trouver un début répété dans chaque albums. J'aime les séries qui établissent des récurences et nouent avec le lecteur une sorte de pacte de plaisir. Pour le Roi des Singes, l'idée était qu'à chaque fois le récit commence par nous montrer les singes dans une grande statue de Sun Wukong. Une circonstance pousse ensuite un des singes à raconter un fragment de la légende de leur roi. chaque album constitue donc un "récit dans le récit", l'explication de la présence de la statue, de la raison qui pousse les singes à raconter venant dans le dernier album.
Je crois que cette idée d'un personnage racontant ce que lit le lecteur me vient surtout de Slaine, de Pat Mills et Simon Bisley, merveilleux album dont je me demande pourquoi il n'est pas réédité.

Ukko, le narrateur de Slaine.


Dans notre première page, suite directe du volume précédent, nous commençons avec les singes endormis, qui rêvent... à ... à suivre !

17 août, 2009

La fontaine de Margatte- (16)- final !



Voilà, chers lecteurs, le dénouement de cet insoutenable suspense... planches 8 & 9 de La fontaine de Margatte, qui devrait paraitre au sein du recueil "Contes Celtiques", aux éditions Petit-à-petit.


10 août, 2009

La fontaine de Margatte (15)- planches 7 & 8




Le seigneur Riwallon de Combourg au bord de la noyade... pourtant, l'eau est en plexiglass !



03 août, 2009

La fontaine de Margatte-(14)- planches 4,5,6 et un peu de Sam Raimi



Je continue à publier les pages terminées de la Fontaine de Margatte- hormis les textes, bien sûr ! Je crois d'ailleurs que pour une fois, le découpage est suffisament clair pour qu'on comprenne à peu près l'histoire muette.





En peignant la vieille bucheronne de cette page j'ai, un peu peu par hasard, pensé à la pauvre gitanne du dernier film de Sam Raimi, Jusqu'en Enfer, que je venais de voir, il me semble, au moment de mettre en couleur. Je ne crois pas, sinon, qu'elle aurait eu une peau si jaune.




Un peu décevant, ce film, d'ailleurs. Même si l'intrigue a le mérite d'aller jusqu'au bout de sa logique fatale. Sur le même canevas du "film qui finit pas bien" (je caricature un peu ) je viens de voir The mist, de Frank Darabont, c'est d'un tout autre calibre. C'est même extrèmement impressionnant. On en repalera peut être ici, tiens.

Mais revenons à nos moutons, la planche 6:


D'ailleurs, je crois qu'en imaginant ce passage et cette page, j'avais en tete des scènes de films fantastiques typiques. Vous savez, ce moment ou le héros tourne le dos à la caméra, ou au danger, et que surgit dans son dos, d'un coup, la menace, faisant sursauter le spectateur. Il y a d'ailleurs un moment comme cela dans L'armée des tenèbres, du même Sam Raimi, lorsqu'Ashley sort du puit, et je me demande si je ne l'avais pas en tête en dessinant ces images.




A suivre...

19 juillet, 2009

Le Dieu Cerf- ( La fontaine de Margatte- 13 )




Voilà ! Après d'interminables jours de finitions, peut-être à peine visibles pour d'autres que moi, j'en ai fini avec les pages de la Fontaine. Comme toujours, c'est un sentiment amer qui m'habite. Ces quelques pages, sur lesquelles le regard glisse si vite, ont pris des mois de ma vie. Est-ce que cela vaut la peine ? C'est toujours en ce moment d'achèvement que les pages me paraissent les plus laides, les plus ratées, que le temps passé à les peindre me semble si mal employé.
Vite, passer à un autre projet...

Quelques mots plus techniques: les images sont mes scans, vraiments affreux. Je ne sais rien tirer de cette machine... j'espère que l'éditeur fera mieux.






Et puisque je parlais l'autre jour de forêts idéales, voici quelques minutes extraites de Princesse Mononoke, d'Hayao Miyazaki.
Une des plus belles scènes du film, lorsque Miyazaki va sublimer son art pour mettre en image le plus immatériel et le plus vivant des objets: un souffle, un souffle divin. Quelle beauté dans ce geste qui semble idéaliser l'art de l'animateur, celui de représenter le vivant, le mouvant pour le dessin. C'est aussi dans la simplicité des moyens mis en oeuvre qu'on reconnaitra toute l'économie de l'art de cet immense cinéaste japonais.

Bien sûr, la représentation de la forêt, dans cette scène est envoutante. Forêt liquide, forêt de reflets prolongeant la verticalité des arbres, où le regard, où qu'il se porte semble pouvoir se perdre à l'infini.

01 juillet, 2009

la fontaine de Margatte- 12




En chemin sur les dernières pages...

09 juin, 2009

legende ( la fontaine de margatte, 11)

Depuis quelques jours je travaille aux couleurs des pages de la Fontaine.
J'attendais d'en avoir terminé une entièrement pour la dévoiler ici, et puis comme j'ai un peu changé de méthode, je crois que jes terminerais plus ou moins toutes ensemble.
Pour ne pas déserter ce blog, je poste donc quelques étapes de peinture, vraiment brutes de décoffrage, même pas scannées, mais photographiées. Vous pourrez apprécier d'authentiques flous, et des variations de lumière à peine visibles, si, si.












La forêt habite depuis aussi loin que je m'en souvienne mon paysage mental. J'ai grandi avec un jardin se terminant par un grand bois descendant vers une rivière. Ce lieu, dont j'avais l'impression qu'il ne s'ouvrait qu'à moi a été mon eden, la source de toutes mes rêveries, de mes premières contemplations, le foisonnement des feuilles, le fouillis des racines, des ronces a représenté un monde complet, mesurant pourtant en réalité deux ou trois centaines de mêtres carrés. J'ai le sentiment aujourd'hui d'avoir grandi dans les arbres, qui sont pour moi des objets sacrés, et pour lesquels j'éprouve un sentiment panthéiste parfaitement ridicule et incommunicable à la plupart de mes proches.
Je m'étends un peu aujourd'hui parce que mes voisins viennent de nous ordonner de faire couper les deux lauriers de notre jardinet, j'en suis si malheureux que je crois que je vais passer le reste de ma vie à jeter des canettes de bière par dessus le muret qui sépare les deux cours.

Bref, j'ai toujours aimé regarder des forêts au cinéma ou dans la peinture.
Le cinéma d'animation a souvent montré des représentations des mondes végétaux, on comprend facilement combien il est voluptueux pour le déorateur de se perdre dans le dessin souple des courbes des feuilles et des branches.

Et au cinéma, même si c'est plus compliqué, il y a ausi quelques forêts idéales. Celle que les directeurs artistiques du film inventèrent pour Legend, de Ridley Scott, est peut-être, aujourd'hui encore, la plus belle. En tous cas celle qui me touche le plus.

J'aime la façon dont un élement est toujours placé au premier plan, très contourné, très dessiné. J'aime le fourmillement de vie qui se dégage de ces espaces envahis d'herbes. J'aime combien cette forêt est expressioniste et tout à la fois très manièriste. Il va sans dire qu'elle a été entièrment fabriquée en studio. J'aime voir combien l'artifice le plus complet permet de célèbrer la nature .


Un passage, tout au début du film, en éspèrant que vous me pardonnerez ces digressions lyriques...



05 juin, 2009

la fontaine de margatte (10)



Croquis de mise en scène pour la planche 4 :




La planche en cour de réalisation, la dernière bande est juste ébauchée.




A suivre...